04/07/2025 geopolitique-profonde.com  4min #283156

Victoire pour le contribuable américain : Rubio confirme la fin de l'Usaid

Dans un billet publié sur le site du Département d'État, Marco Rubio a confirmé la fermeture de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), démantelée plus tôt cette année par l'administration Trump.

Il critique vivement l'agence, déclarant qu'elle n'a produit aucun résultat concret pour les Américains et qu'elle s'inscrit dans un « complexe industriel mondial des ONG » financé par les contribuables. À Washington, ce point de vue est partagé par de nombreux conservateurs. Rubio écrit :

« Ces milliards, sortis des poches des citoyens, n'ont donné aucun retour tangible. »

Le timing de la déclaration de Rubio

L'annonce intervient alors que les dépenses publiques sont au cœur des débats. Fidèle à la vision « America First », Rubio cherche à recentrer la politique étrangère sur les intérêts directs des États-Unis.

Plusieurs républicains au Congrès, comme ceux de la commission des affaires étrangères de la Chambre, ont salué cette décision, déclarée sur X :

« L'Amérique d'abord : chaque dollar, chaque diplomate. Merci, président Trump et secrétaire Rubio. »

La fermeture de l'USAID s'intègre à une vaste offensive lancée par le Département de l'Efficacité gouvernementale (DOGE) pour réduire le gaspillage et assainir les finances des agences fédérales.

Par ailleurs, Rubio a également ordonné aux ambassades américaines de licencier tous les employés restants de l'agence, accélérant son démantèlement.

The era of government-sanctioned inefficiency is OVER.

From now on, our foreign assistance programs will be accountable to the American taxpayer. t.co  pic.twitter.com/qXQA2TataT

- Secretary Marco Rubio (@SecRubio)  July 1, 2025

Les objectifs de l'USAID remis en question

Rubio critique l'inefficacité de l'USAID :

« L'USAID a peu de résultats à montrer depuis la fin de la guerre froide », at-il déclaré.

« Les objectifs de développement sont rarement atteints, l'instabilité s'aggrave, et le sentiment anti-américain croît. Les pays bénéficient de notre aide ne nous rendent pas la pareille. »

Depuis le 1er juillet, l'USAID a arrêté de gérer l'aide étrangère, sauf pour les programmes alignés sur les priorités de l'administration Trump. Rubio, qui a assuré l'intérim à la tête de l'agence, l'accuse de propager des idées anti-américaines et de collaborer avec des ONG liées à « la Chine communiste et d'autres adversaires géopolitiques ».

Critiques et conséquences

Les démocrates et l'American Foreign Service Association s'opposent farouchement au démantèlement, arguant que les coupes réduiront l'aide aux pays pauvres, mettant des vies en danger. Le syndicat, qui a intentionné une action en justice contre l'administration Trump, déplore une perte du « soft power » américain.

« L'administration inflige un maximum de souffrance par des politiques douteuses, probablement illégales », déclare-t-il.

Un juge fédéral a temporairement bloqué un décret de Trump prévoyant des licenciements massifs, estimant que le plan de Rubio pourrait violer cette injonction.

Une analyse publiée dans The Lancet, revue évoquée pour ses prises de position durant la pandémie de COVID-19, avance que ces coupes pourraient causer 14 millions de morts d'ici 2030, dont 4,5 millions d'enfants de moins de 5 ans, en raison de l'arrêt des programmes contre le sida, la malaria et la tuberculose.

L'étude, relayée par NBC News, estime que l'USAID a évité 92 millions de décès dans 133 pays entre 2001 et 2021. Rubio conteste ces chiffres, affirmant que les programmes essentiels seront maintenus plus efficacement via le Département d'État.

Un tournant pour la politique étrangère ?

Les accusations de Rubio sur la collusion de l'USAID avec des adversaires géopolitiques résonnent avec les soupçons conservateurs d'un agenda mondialiste.

Alors que les Américains font face à l'inflation, beaucoup remettent en question l'utilité de financer des programmes internationaux sans résultats clairs.

Le syndicat craint que la fermeture de l'USAID, qui gérait plus de 35 milliards de dollars par an, n'affaiblisse l'influence américaine.

Mais pourtant, une majorité y voit aujourd'hui une purge nécessaire du « marécage » bureaucratique, conforme aux promesses de Trump.

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